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De la bataille de Badr à la guerre du 10 Ramadan, des dates ramadanesques mémorables

Mois de la bénédiction, le mois de Ramadan est toujours vécu sous le signe de la sérénité et de la victoire. A maintes reprises, les Musulmans ont été la cible de la lâcheté de leurs ennemis. Jamais, ils n’ont capitulé : à chaque tournant de l’histoire, ils se sont montrés à la hauteur des challenges et ils ont pris tous les risques nécessaires pour demeurer une nation fière et unifiée. Seul un ennemi lâche peut saisir l’occasion du mois béni pour attaquer les jeûneurs, croyant ainsi être triomphant. Or, l’histoire islamique a montré à quel point les Musulmans insistent pour faire face à tous les périls et ne cèdent jamais devant l’ennemi. La lâcheté, ils savent la repousser par la bravoure et la prouesse.

 

 

 

Une date inoubliable dans l’histoire de l’Egypte moderne. Il s’agit du 10 Ramadan. Le peuple a pris l’habitude de célébrer la victoire d’Octobre 1973 ou du 10 Ramadan chaque année avec la même ferveur. Ainsi, une épopée écrite en lettres d’or dans les annales de l’histoire de la nation demeure éternelle. Aucun Egyptien ne peut oublier ce jour où l’Egypte a pu récupérer la terre du Sinaï, occupée par les Israéliens. Grands-parents et parents racontent comment était ce mois de Ramadan à 14 heures lorsque les premiers officiers et soldats ont déclenché l’étincelle de la guerre et de la victoire. Une victoire venue couronner sept ans d’occupation injuste. Mais, les Egyptiens n’ont pas l’habitude de capituler face à l’ennemi, ils prennent leur temps, font leur calcul et parviennent toujours à défendre leur patrie et à retrouver leurs droits. C’est un jour glorieux dans l’Histoire éternelle de l’Egypte, jour où nous avons libéré notre terre sacrée. Jour où nous avons récupéré notre cher Sinaï par les efforts, la lutte et les sacrifices. Nous avons vécu des années difficiles, des jours cruels. Nous avons affronté toutes les formes de souffrance, car notre peuple ne pouvait jouir de la vie alors que sa terre est occupée. C’est un jour de fierté pour tous les Egyptiens. De génération en génération, ils continuent à célébrer cette date avec la même joie. Le 10 Ramadan n'est pas uniquement une fête nationale, il est bien plus que cela. C'est la date où l'Egypte a pu retrouver sa dignité et son honneur.  Cette guerre qui a dévoilé la vraie grandeur des Forces Armées. Celles-ci ont pu reprendre la terre, réaliser un vrai miracle et établir un équilibre stratégique dans la région du Proche-Orient. Cette victoire a permis de répondre aux mensonges des médias occidentaux et israéliens sur le mythe de l'Armée israélienne. L’Armée israélienne se disait invincible, cela s'est avéré être un mensonge. Nos forces armées ont prouvé- comme d’habitude - que la patience face à l’ennemi et face aux risques est la meilleure clé de la victoire. C’est la recette des courageux qui font face à l’ennemi dans la lumière et non dans l’ombre. C’est le mot d’ordre des vaillants qui aiment leur patrie et qui sont prêts à irriguer son sol de leur sang pour la garder saine et sauve.

En ce jour, le président Anwar Al-Sadate a pu, grâce à sa bravoure, prendre une décision et maintenir tous les détails secrets jusqu'à l'heure J. Sadate a ainsi réalisé un miracle militaire qui a laissé les experts militaires du monde entier ébahis. Il faut de même se rappeler des sacrifices hors pair présentés par les martyrs à l'Egypte.

L’Egypte est puissante par ses fils, glorieuse par sa dignité, fière par le sang de ses martyrs. Grâce à sa foi et son attachement à son unité, l’Egypte a surmonté une épreuve des plus amères de son Histoire. Les Egyptiens ont toujours été grands dans leur refus de la défaite, dans leur persistance et dans leur sagesse. Chaque attaque, chaque coup reçu - dans le passé, dans le présent, voire même dans l’avenir - nos forces armées savent le transformer en victoire par la vaillance de leurs hommes et l’unité du peuple.

 

Ramadan, mois béni redouté par les forces du mal

Une petite rétrospection permet de découvrir que le mois de Ramadan a toujours été le mois des prouesses des Musulmans. Le 17 Ramadan de la deuxième année de l’Hégire, il y a eu la grande bataille de « Badr », citée dans le Coran. C’est l’une des toutes premières batailles importantes dans l’histoire de la nation islamique. Les mécréants de Qoryach avaient entamé une guerre contre les premiers musulmans qui étaient petits en nombre et n’avaient qu’un équipement très rudimentaire. Ainsi croyaient-ils pouvoir les vaincre en raison de leur petit nombre. La bataille vient confirmer que la volonté, les bonnes intentions et la foi sont les meilleures armes à qui cherche justice. A l’époque, les musulmans disposaient de 313 combattants et leurs adversaires de 950. Bref, c’était une guerre asymétrique qui paraissait ne pas être dans l’intérêt des Musulmans. Pourtant, la bataille de Badr a été la première victoire glorieuse des Musulmans et la première victoire incontournable. Le Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui) a pu rassurer ses compagnons et les musulmans qui n’ont pas hésité à poursuivre le chemin en vue de réaliser la conquête ou la libération de la Mecque. C’était l’un des chapitres importants de l’histoire de l’Islam. Un chapitre glorieux et lumineux. En effet, les mécréants de Qoryach avaient obligé les Musulmans à quitter la Mecque, ceux-ci se sont rendus à Médine, ses habitants avaient été généreux avec les Musulmans et les ont reçus de manière hospitalière. Pendant des années, les Musulmans cherchaient à éviter les tensions avec les Qoraychites (les habitants de la Mecque), mais ces derniers ne voulaient pas. Après plusieurs épisodes, les Musulmans ont pu revenir à la Mecque et la conquérir pour regagner leurs maisons. Les Musulmans avaient pris cette décision après que la dernière trêve ait été rompue par les Qoraychites. Les Musulmans sont revenus pour conquérir ou libérer la Mecque le 20 Ramadan de la 8^ème année de l’Hégire, soit le 10 janvier de l’an 630. Ce jour-là, les Musulmans ont décidé de ne pas faire de mal aux Qoraychites et ont cherché à réaliser la justice pour tous Musulmans comme pour les mécréants.

La bataille de Hattine s’est tenue le 26 Ramadan, soit le 17 novembre 1188, sous la houlette de Salah El-Dine Al-Ayoubi (Saladin). Cette bataille a quasiment mis fin à la présence des Croisés en Orient. Cet Orient qu’ils cherchaient à piller et à exploiter ses richesses. Cela a permis de libérer Jérusalem ou Al-Qods ainsi que la plupart des territoires occupés injustement et par la force par les Croisés. Une période lumineuse dans l’histoire musulmane.

La bataille d’Aïn Galoute est aussi l’une des batailles les plus importantes de l’histoire islamique, et l’histoire de l’Egypte. Et c’est vrai car l’Egypte a toujours été à la hauteur des dangers et des périls, sachant les transformer en exploits. C’est ce qui s’est passé lorsque le sultan Seifeddine Qotoz a décidé de faire face aux Mongoles dans la bataille d’Aïn Galoute. A l’époque, les Mongoles menaçaient le monde arabe, islamique et moyen-oriental. Ils occupaient les terres, les pillaient, saccageaient les villes, torturaient ceux qui s’opposaient à leur barbarie. Avant d’arriver dans chaque ville, ils menaçaient ses habitants, ses dirigeants et s’emparaient de tout. Nul n’arrivait à les stopper, mais Qotoz, accompagné de l’armée égyptienne, a décidé que le destin du monde se joue à Aïn Galoute : la civilisation face à la barbarie. En effet, le 25 Ramadan de l’année 658 de l’Hégire, la justice a été rendue : les envahisseurs mongoles ont perdu la guerre face à la vaillance et à la bravoure de l’armée égyptienne. Une fois de plus, le mois de Ramadan a permis de réaliser une victoire et de rendre justice à ceux qui le méritent.  Si une leçon devait être acquise elle est que la victoire est le fruit de la patience et de l’amour de la patrie. Foi et volonté sont invincibles face aux plus rudes ennemis.